Mais quelle est donc la signification du nom de notre Chère Commune ?
Pour la plupart des chercheurs, ce nom qui se retrouve dans les anciens documents de notre Commune orthographié "Tillia" en 1233 proviendrait de l'ancien français "Teil", lui-même issu du latin "tilium", c'est-à-dire tilleul. L'emploi d'un nom d'arbre, pour identifier une Commune ou le groupement humain qui l'a précédée, n'est pas exceptionnel : d'autres Communes ont tiré leur nom de divers arbres tels, par exemple, le charme (Charmeil), le chêne (Chassenard), le saule (Saulcet). On peut en conclure, en ce qui nous concerne, que le tilleul était abondant sur notre territoire.
Mais que faisaient donc nos lointains prédécesseurs de cette abondance de tilleuls ?
Les fleurs et stipules de cet arbre, une fois séchées, font de délicieuses infusions, réputées calmantes, antispasmodiques, sudorifiques. Certes, c'est du confort, mais pas du boulot - sans jeu de mot avec un autre arbre s'écrivant presque pareil ! - Alors quoi de plus sérieux ayant pu intéresser nos ancêtres ? Il y a plus important en effet : un élément de l'écorce du tilleul (le liber), dénommé la teille, ou la tille, a servi dès la fin du XIIème siècle à confectionner des cordes, des nattes. On peut très bien imaginer que les anciens habitants du Theil utilisaient à cet effet les bois de tilleuls de leur territoire.
Observons également que l'opération consistant à prélever dans l'écorce la teille destinée aux cordages s'appelle teillage ou tillage, terme également utilisé pour débarrasser le chanvre et le lin de leur teille, et que les ouvriers et ouvrières y procédant, ainsi qu'au rouissage (traitement dans l'eau) sont des teilleurs, ou teilleuses. Sachant que le travail du chanvre était pratiqué dans une Commune proche, pourquoi ne pas imaginer une certaine complémentarité locale dans une activité de production textile, essentielle à une époque ancienne ?
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Les lieux-dits du Theil sont intéressants également, car ils donnent un reflet d'histoire locale, de mode de vie, de végétation, de particularités physiques. Au hasard, prenons en quelques- uns parmi plusieurs dizaines :
Les Genévriers L'origine du nom est claire. Le genévrier est un petit arbrisseau à feuilles persistantes poussant sur des sols plutôt pauvres.
Les Bagnolets (du latin balneum) il a pu y avoir là, très anciennement, un établissement de bains à l'époque gallo-romaine, à proximité immédiate d'un axe de circulation important toujours existant.
L'Ouche (du gaulois osca, enclos ; et olca, terre fertile) traduit un espace destiné à être labouré, cultivé, peu important sa dimension.
Souvigne il semblerait que ce terme n'ait pas de rapport avec la vigne, mais qu'il proviendrait de Silvinius, nom du propriétaire des lieux à l'époque gallo-romaine.
Le Bien être au Theil
Bien ! maintenant, après ces considérations désinvoltes, voici venu le moment pour vous de mettre en lumière la devise du bien être dans la Commune du Theil, à partir du nom de certains de ses lieux-dits ci-après énumérés. En effet, un mauvais plaisant s'est amusé à trafiquer chacun de ces lieux-dits en remplaçant dans chaque mot une lettre par une autre.
Découvrez la falsification opérée, retrouvez la bonne lettre qui aurait dû figurer dans le nom du lieudit, et écrivez celle-ci dans la parenthèse suivant chaque lieudit. Quand vous aurez terminé, mettez bout à bout toutes les véritables lettres que vous aurez mises entre parenthèses, et vous aurez la devise du bien être du Theil !
LES GOBETS ( ) - LES CROATS ( ) - LE POING DU JOUR ( ) - LE CRY ( ) - SONANT ( ) - MERCOMPS ( ) - LES GROZANDS ( ) - RASBENAY ( ) - LE SAC ( ) - MONTARIOL ( ) - LES BRONCHES ( ) - SOUVAGNE ( ) - LA HUILERIE ( ) - LE TREUIL ( ) - LES MERLATS ( ) - FORT VALLEINE ( ) - LA TOLIERE ( ) - LA PETATE VELATTE ( ) - MOULIN A CENT ( ) - L'ESCUSE ( ) - CHAZELLE ( )
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