Origine et histoire de l'Église Saint-Martin Cette église de style roman, qui date du XIe siècle, est composée d'une nef sans fenêtre de trois travées qui reposent sur des piliers carrés. Elle a été agrandie au XIIe siècle avec la construction du transept et de deux petites chapelles. Le clocher de l'église est surmonté d'une flèche en pierre de 52 assises qui date du XIVe siècle. À son nord se trouve également une chapelle seigneuriale du XVIIe siècle. Les collatéraux en quart de cercle ont été réalisés selon le mode auvergnat. Un porche plus récent se trouve au-dessus de la porte latérale qui est entourée de deux colonnettes. Dans le transept, au sud, la porte de l’escalier du clocher constitue un autre élément intéressant. Un caquetoire latéral s'appuie sur le mur sud de la nef. Trois œuvres qui étaient conservées dans l'église et qui restent la propriété de la commune sont depuis 1995 déposées au Musée Anne-de-Beaujeu de Moulins : une Vierge à l'enfant, huile sur bois de la deuxième moitié du XVe siècle avec un cadre d'origine, classée M.H. en 1918, une plaque en argent fondu et gravé du XVIe siècle du type Baiser de paix, classée M.H. en 1918, et un Mariage mystique de sainte Catherine, huile sur toile du XVIIIe siècle, également classée M.H. en 1918. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1927. La visite de l'église peut s'effectuer grâce à un panneau d'information. |
Je vais vous conter l’histoire de la chapelle de la Vierge, dans l’absidiole sud de l’église du Theil. Comme l’écrivait l’Abbé Dubost, curé du Theil, dans le bulletin paroissial de ce mois d’Août 1937 : « Le samedi 24 juillet, à cinq heures du soir, le retable et l’autel de la Sainte Vierge, qui menaçaient ruine depuis longtemps déjà, se sont en partie écroulés ; j’ai dû les faire enlever pour éviter tout accident. Il ne reste que des débris tous vermoulus. Il faut réparer cette chapelle, y remettre un autel, refaire les peintures » S’en suivirent en 1938 des travaux de restauration menés par l’architecte Brière de Vichy, originaire du Theil et le peintre Raymond Martinez dont on peut aisément lire la signature au-dessus de la porte de la sacristie. Pour concevoir son décor, l’artiste eut l’idée d’entourer la statue de la Vierge d’une guirlande d’anges, chantant ou jouant de divers instruments. Les uns jouent de la harpe, du piano, du violoncelle, et les autres, choristes, suivent une partition. Ces anges sous les traits d’enfants et de jeunes femmes, bruns ou blonds, coiffés à la mode des années 30, sont habillés d’une robe blanche et d’ailes. |
Pour représenter ces anges, le peintre a eu l’idée de prendre pour modèles des petites filles du village de cette époque. Jean Pariot nous a transmis le nom de quelques-unes : Madeleine et Simone Desbois (la mère de Madame Pince) de chaque côté de la Vierge, Marie Pariot, Lucette Bidet et Françoise Siramy vers la sacristie puis à l’opposé Hélène Madet tenant un chapelet ; les filles de l’architecte sont aussi présentes en anges musiciens. Ce type de représentation, unique dans le département et véritable identité de notre église, mérite toute l’attention des visiteurs. Alors, quelques soient nos convictions, poussons la porte de l’église du Theil et dans cette chapelle, levons les yeux vers ce chœur céleste, pour y découvrir dans le ciel étoilé, les visages chantant de nos aînées. Tous les renseignements complémentaires sur cette peinture étant bienvenus, merci de contacter sur ce sujet la mairie du Theil ou l’association Saint Martin. Irène MADET & Sylvie FERRANDON |